Les actes d'État civil du Cap

Christina Schutt

















UN PETIT TOUR AU CAP-HAITIEN

Tapie au fond d'une baie au flanc d'un petit morne, la ville du Cap aujourd'hui Haïtien mais autrefois Français, fut fondée en 1670 par 12 aventuriers français dirigés par Pierre LELONG, le flibustier. De village modeste où se croisaient boucaniers, flibustiers, engagés et pêcheurs, le Cap se transforma en « Paris des Antilles » riche et prospère au temps de Saint-Domingue et plus tard, théâtre principal des différents épisodes tumultueux de l'histoire d'Haïti. Ces épisodes laissèrent non seulement leur empreinte sur les « gens du Nord»    mais aussi ne fut pas sans conséquences pour les archives de la ville. Pour ce qu'il s'agit de la période coloniale, les registres paroissiaux et le gros des minutes notariales du Cap-Français disparurent à jamais lors des différents troubles qui secouèrent la colonie à la fin du XVIIIème siècle.

Malheureusement l'obligation avec effet rétroactif de recopier les registres paroissiaux pour les envoyer en France, contenue dans l'édit de 1776 ne fut pas été respectée, les registres existants sont ceux qui ont été rapatriés par les Français à leur départ. Il est assez difficile de remonter avant 1777 dans la majorité des localités du Nord, exception faite pour Fort Dauphin (1705-1802), Port de Paix (1706-1803), Ouanaminthe (1731-1791) et le Gros Morne (1732-1789).

La ville fut incendiée à plusieurs reprises, déjà en 1690 par les Espagnols, puis en 1793 par Boukman et finalement par Henry Christophe en 1802, qui s'était promis de réduire la ville en cendres plutôt que de la rendre aux Français. Rasée par le tremblement de terre de 1842, bombardée par le BULL DOG sous la présidence de Salnave et inondée régulièrement, la période haïtienne s'est malgré tout avérée plus heureuse pour nos archives qui ont survécut aux affres de l'histoire. Elles ne sont pas pour autant à l'abri. Les registres les plus anciens, faute de place sont empilés sur une table ou à même le sol, dans un local humide et poussiéreux qui devient de plus en plus exigu au fil des ans. Les doubles des registres n'ont jamais été transférés à Port-au-Prince comme ils auraient dû l'être.

Dans l'ensemble, les archives de l'État civil ont été bien tenues. La collection de registres est complète sauf pour certaines années où la qualité du papier a été négligée. A la simple lecture des registres on dégage rapidement les observations suivantes : la mortalité infantile est très élevée, et la majorité des naissances sont naturelles. Les m?urs sont très libres et le concubinage n'est pas mal vu et même très accepté.

A l'époque où j'ai effectué ces recherches aux archives du Cap-Haïtien, il y a quelques années, j'étais à mille lieues d'imaginer qu'un tel moyen de partage serait possible. Je n'ai donc relevé avec le manque de rigueur d'une débutante, que les actes liés à mes recherches personnelles hormis quelques-uns à cause d'un nom à consonance familière. Je vous présente donc ces actes ainsi que quelques-uns qui m'ont été communiqués par Peter Frisch.

REGISTRES DES NAISSANCES

1835


Acte #5
Naissance d'Elisabeth Clémentine WARLOOK, le 27 janvier 1835, fille légitime de Anselme WARLOOK, habitant propriétaire et de Marie Louise Fortunée PAUL.

Acte #7
Naissance de Joseph LARANTE, le 28 janvier 1835, fils de Victor LARANTE et de Geneviève MAZIÈRE.

Acte # 12
Naissance de Rose Elisabeth CARVALHO, le 25 avril 1835, fils naturel de Charles CARVALHO, négociant consignataire et Rose BOYER, propriétaire.

Acte #39
Naissance de Marie-Louise ZEPHIR, le 10 mai 1835, fille naturelle de Pierre ZEPHIR, tonnelier, et de Marie-Joseph ANTOINE, couturière.

Acte #55
Naissance de Joseph Jonastasse BACKER, le 25 mai 1835 à la Grande Rivière du Nord fils naturel de Henri Gustave BACKER et de Marie René RICHARD dite Célimène.

Acte #74
Naissance de Marie Joseph Mélanie DEJOIE, le 6 juin 1835, fille légitime de Timoléon DEJOIE et de Bonne Apolline WARLOOK.

Acte #96
Naissance de Apolinaire Pierre CHAUVET, le 23 juillet 1835, fils de Louis CHAUVET, capitaine du 29ème régiment et de Marie Bonne Grace, couturière.

Acte #101
Naissance de Marie Joseph Germaine MOREAU, le 31 juillet 1835, fille légitime de Louis MOREAU, marchand, et de Elisabeth LELONG.

Acte #108
Naissance de Marie Joseph et de Anne Marie, filles légitimes de Numa BERNARDIN et de Marie Louise Joséphine SALOMON.

Acte #113
Naissance de Joseph BELIARD, fils légitime de Jean BELIARD et de Marie Adélaïde ROBERT.

Acte #120
Naissance de Jean Destorelle AUGUSTE, fils naturel de Jean AUGUSTE, directeur des membres du conseil des notables de cette ville, et de Marie Joséphine BERNARDIN.



1839

Naissance de Marie Joseph Prosper Edelmonde BEAUFOSSE, fille légitime, de Prosper BEAUFOSSE, propriétaire et de Marie Magdeleine CHAMBERLAND, commerçante.
1ère expédition de l'acte délivrée à la demande d'Evariste LAROCHE le 20 avril 1855.

Acte #49
Naissance de Pierre Bellaumont DUVIVIER, le 21 mai 1839, fils naturel de Jean-Baptiste DUVIVIER, employé de la douane et de Hersilie LAGROÜE (Veuve Maitre DELORME)

1859

Acte # 153, 9 juillet 1859
o Jean-Baptiste Déjoie LAROCHE,
le 14 juin 1859 au Cap-Haitien, fils légitime de Léonard Auguste Laroche et Marie Sophie Elisabeth Zeilia DEJOIE.

Jean-Baptiste Déjoie LAROCHE porte comme il était commun à l'époque, le nom de famille de sa mère comme prénom. Médecin de formation, il est éduqué, comme ses frères à Paris et revient ensuite dans son Cap-Haitien natal afin d'exercer son métier. Il y ouvre plusieurs pharmacies. En cette fin de XIXème siècle, la médecine scientifique est à ses débuts et la population ne fréquente que timidement les cabinets médicaux encouragés par les journées de consultations gratuites instaurées par les médecins de l'époque pour les moins fortunés. Opposant au régime du président Salomon, il s'exile à Paris avec son frère Léon LAROCHE. Durant son exil il rencontre une jeune française, Marie CONQUY, qu'il épouse. Ils eurent trois enfants Renée, André et Suzanne. Née en 1869 Marie CONQUY décéde très jeune, le 8 Aout 1893 en mettant au monde leur dernière fille Suzanne. En 1912, Déjoie LAROCHE repart en Haïti où il entame une carrière politique. Il est candidat à la présidence en 1922. mais meut quelques mois plus tard des suites d'un typhus contracté auprès de l'un de ses patients en 1922 à l'age de 62 ans.

1865

Acte #
oJean-Baptiste Arnicaux Arnold
LAROCHE, le 11 aout 1865, fils légitime de Henri LAROCHE fils et de Marie Anne Baptistine Elida BACKER.

Arnold LAROCHE suit les traces d'Oswald DURAND son cousin de 15 ans son aîné et devient poète. En effet, leurs deux grand-mères Améthiste et Aricie VASTEY sont s?urs. Si nous voulions aller encore plus loin, nous trouverions à nos deux poètes capois un autre cousinage intéressant. La grand-mère de leurs mamans et mère de Pompée Valentin de VASTEY est une demoiselle DUMAS, s?ur de Cessette DUMAS, mère du général DUMAS et grand-mère de l'illustre écrivain.

Arnold LAROCHE publia entre autres, un recueil de poésie LES BLUETTES, consacré en partie à son amante Stella. Il se suicida en 1890 à Paris et fut enterré dans le caveau de la famille LAROCHE au cimetière du Père-Lachaise.

Les Plaintes de Toussaint Louverture

Dans un sombre cachot au fort de Joux, en France
Languissait un vieux noir qu'admirait l'univers
Trahi par les Français, jaloux de sa vaillance
Le noir fut dans ce fort jeté les pieds au fer.
Méprisant d'un consul l'atroce barbarie
Il répétait toujours:" Je meurs pour mon pays!".
Mais une nuit, pensant au ciel de la patrie,
A sa femme, à ses fils, à ses champs de maïs
Le guerrier s'écria dans un accent sincère:
"O mon pays! Mon coeur à tes doux souvenirs,
Ne peut gémir encore sur la terre étrangère
La voûte du cachot entend trop mes soupirs.
Le général français qui fait la guerre au monde,
De son prisonnier noir connaît-il les tourments?
Hélas! Il m'a jeté dans cette fosse immonde!
Bonaparte, rends-moi ma femme et mes enfants!

Le tyran! Qu'a-t-il fait? Un jour, je lui fis dire
Mais où donc est ma femme? Où donc sont mes deux fils?
Savez-vous, Africains, ce qu'il osa m'écrire?
- De vous en séparer, Toussaint, c'est mon avis -
Bonaparte, ton c?ur n'est pas le c?ur d'un père.
Puisque Dieu t'a fait roi des faibles et des puissants,
Pourquoi, ne veux-tu pas que l'Africain prospère?
Bonaparte, rends-moi ma femme et mes enfants!

Descends, Napoléon, descends de ta puissance!
A travers le guichet du cachot du vieux noir
Viens écouter sa voix où parle l'innocence,
La voix qui fait pleurer le c?ur quand vient le soir.
Viens voir sur le grabat tout humide de larmes
Un martyr qui se plaint de tes bras triomphants,
Un guerrier africain dont tu craignais les armes
Bonaparte, rends-moi ma femme et mes enfants!

"O mornes! O rochers! O ciel bleu des Antilles!
Pleurez de votre ciel le destin malheureux,
Dans les fers inhumains, supplice des bastilles,
Regardez-le poussant des soupirs douloureux,
Couvert d'impurs lambeaux, se tordant sous les dalles
De son cachot humide! ... O grand parmi les grands.
De ton prisonnier noir, viens entendre les râles,
Et viens lui rendre enfin sa femme et ses enfants!

"Te souviens-tu du soir, ô ma belle africaine!
Ou rêvant près de moi sous le manguier en fleurs,
Je t'ai dit: Penses-tu que ce grand Capitaine,
Ce superbe Consul causera nos malheurs?
Tu me répondis: "Non! Il combat pour la gloire,
Et les vaillants héros sont des c?urs trop cléments."
Et bien, il ne l'est pas! On ne saurait le croire
Hélas! Il m'a ravi ma femme et mes enfants!

"O Bonaparte! Un jour à ton chevet, sans doute,
Tes yeux, comme les miens, verront grandir deux fils
Alors quand le destin de son bras qu'on redoute
D'un coup aura détruit ton palais de rubis,
D'or et de diamants, dans une tour horrible
Ou sur un noir rocher, de moment en moment,
Comme moi tu diras dans un accent pénible:
"O vainqueur, rends-moi ma femme et mes enfants!"

Le prisonnier de Joux vivra dans ta pensée,
Les regards expirants troubleront ton sommeil,
Tu l'entendras sans cesse à ton âme affaissée
Demander: Mais pourquoi prives-tu de soleil,
Napoléon, le noir protégeant sa patrie,
Pourquoi, Napoléon, toi qui soutiens, défends
Le droit, la Liberté, combats la barbarie,
As-tu ravi du noir la femme et les enfants?

(Arnold Laroche ? Les Bluettes)

1868

Acte # 259, 21 décembre 1868
o Peter Gottlieb Christoph SCHUTT
, le 26 avril 1868, fils légitime de Detlef Otto SCHÜTT et Hélène BUHROW.


Peter Gottlieb BUHROW


Peter Gottlieb Christoph SCHUTT, le nouveau-né, est la troisième génération de cette famille allemande en Haïti. Son grand-père Peter Gottlieb BUHROW, fils d'armateur et petit-fils de marin, s'embarqua du port de Hambourg à l'âge de 19 ans pour une nouvelle vie dans le Nouveau Monde, 30 thalers en poche, laissant derrière lui une Europe vieille et fatiguée, une famille prospère et une jeune fille amoureuse pour une Amérique pleine d'incertitudes mais aussi de rêves. Il vint en Haïti où de nombreux commerçants allemands s'établissaient dans les villes portuaires comme négociants consignataires. Les marins allemands que Peter Gottlieb fréquentaient dans le port de Hambourg revenaient avec des histoires colorées de terres où tout restait à entreprendre? Les Allemands qui s'installaient en Haiti était bien reçus et cela lui semblait être l'endroit idéal pour commencer une nouvelle vie.

A une époque, où 9 heures d'avion lient l'Europe à l'Amérique, on imagine que très difficilement ce que pouvait être la traversée de l'Océan Atlantique. Elle mérite qu'on s'y attarde un peu. Le voyage était non seulement éprouvant mais aussi très long car dépendait des conditions climatiques et pouvait durer jusqu'à 70 jours. Les navires construits à l'origine pour le transport de marchandises s'équipèrent tant bien que mal pour le transport d'émigrants vers l'Amérique ceci pour éviter un voyage de retour à vide. Le compartiment réservé aux passagers était en général mal aéré et mal éclairé. Pendant les nombreuses tempêtes qui pouvaient durer plusieurs jours, les passagers étaient confinés dans leurs quartiers, sans éclairage pour éviter les risques d'incendie, sans possibilité d'accéder au pont, les fenêtres bien fermées pour éviter les grosses vagues. Les passagers étaient entassés dans la crasse et les odeurs qui s'accumulaient. Certains bateaux disposaient de cabines pour les passagers plus fortunés mais la grande majorité des millions d'immigrants qui firent la traversée vers l'Amérique le firent dans des conditions pas très agréables certes, mais de leur propre gré.

Peter Gottlieb BUHROW arriva à Port-au-Prince en 1838 et au Cap-Haïtien en 1841et commença à travailler dans la succursale haïtienne de la compagnie FINKE BANC & Co. En 1845, il fut nommé associé et 1854, la succursale haïtienne de la compagnie lui est entièrement transmise et il l'inscrira à son nom dans les registres de Hambourg.

Avant de quitter Hambourg, il avait déjà rencontré celle qui deviendrait sa femme. Ils avaient en effet grandi ensemble dans le milieu maritime de Hambourg. Le père de la jeune Elise DECKER était le capitaine du plus grand bateau de Hambourg et le père de Johann Gottlieb BUHROW un armateur et commerçant en fournitures pour marins et bateaux. Leurs familles se fréquentaient et vivaient dans le même quartier. Élise travaillait dans les affaires de la famille BUHROW qui exportait des tissus vers les Grandes Antilles. En 1844, il repart pour l'Allemagne et revoit Élise à cette occasion, leur engagement se précise, car même s'il lui avait demandé de ne pas l'attendre. Amoureuse, elle l'attend malgré tout. Il repart en Haïti et celle-ci le rejoint là-bas en 1845 et il l'épouse le jour même de son arrivée au Cap-Haïtien. Ils passeront presque 50 ans ensemble et ne se quitteront quasiment jamais.

Élise supporta très mal la chaleur et l'humidité du climat haïtien et 10 ans après son arrivée là-bas, ils préparèrent leurs malles pour repartir vers leur pays d'origine avec trois petits allemands nés sous les tropiques, Hélène (9 ans), Émile (8 ans) et Ida (1 an).

Le premier hiver loin d'Haïti fut d'une rudesse à laquelle les petits n'étaient pas habitués et avant la fin de l'année, les deux plus jeunes, Émile et Ida, moururent des suites d'une épidémie d'oreillons. Ce fut un drame pour la famille et pour la petite Hélène qui avait perdu ses compagnons de jeu. Élise enceinte, mis au monde la petite Frances peu de temps après.

Hélène BUHROW épousa Detlef Otto SCHUTT, jeune apprenti de l'entreprise BUHROW. Puis après sa mort survenue en 1883, ce dernier épousa sa jeune s?ur Frances.




















Acte # 115, 23 mai 1868
o Valeski VASTEY, le 22 mars 1868, fils légitime de Bessières VASTEY et Octavie MANMARING (?).

Acte # 108, acte de reconnaissance dressé le 18 mai 1865
oAnne LAROCHE,
née à la Grande Rivière, le 21 mars 1862, fille naturelle de Henry LAROCHE et de Marie Jeanne Jean-Jacques FRANCOIS dite Lisettine.

Anne LAROCHE appelée aussi Euzélie eut un fils de Raoul AUGUSTE, Joseph Lemercier LAROCHE. Raoul AUGUSTE ne reconnut que tardivement ce fils qui choisit de garder tout de même le nom de sa mère. Joseph Lemercier LAROCHE est devenu tristement célèbre par sa mort tragique dans le naufrage du Titanic.

Acte #109, acte de reconnaissance dressé le 18 mai 1868
oJacques Bertrand LAROCHE,
né au Cap-Haitien, le 24 juillet 1865, fils naturel de Henry LAROCHE et de Marie Jeanne Jean-Jacques FRANCOIS, dite Lisettine.

Acte # 110, 18 mai 1868
o Marie Altagrace Lucina LAROCHE, le 10 mai 1868, fille naturelle de Henry LAROCHE et de Félicité PETIGNY.

Henry LAROCHE, alias « Père Cadet » est l'auteur d'une très nombreuse de descendance qu'il a eut de 10 femmes différentes. De félicité PETIGNY, il eut à notre connaissance 3 filles, Lucina, Alcine et Marie, future épouse d'Edouard KAMPMANN.

Acte # 22, 25 janvier 1868
o Théophine Bérénice BELIARD,
le 20 juillet 1868 au Cap-Haitien, fille naturelle de Jean Théodate BELIARD et de Mazélie BARBAULT.



1878

Acte # 222, 23 octobre 1878
oCharles Joseph Léonce DEJOIE,
le 20 octobre 1878, né au Cap-Haitien, fils légitime de Warlook DEJOIE et de Anne Marie Adélaide Emma DUGUE.

Le couple Léonce DEJOIE et Emma DUGUE ont eu 2 fils : Jules et Léonce.

Léonce DEJOIE a épousé Anne Maria LAROCHE, fille de Talleyrand LAROCHE et de Elida TERLONGE :

- Louis DEJOIE
- Lucie DEJOIE
- Marcelle DEJOIE
- Yvonne DEJOIE
- Marie DEJOIE

Jules DEJOIE a épousé Floraine AUGUSTE, fille d'Adhémar AUGUSTE et de Caroline BOX. Ils eurent :

- Gabriel DEJOIE
- Marie Thérèse DEJOIE
- Emma DEJOIE
- Emilie DEJOIE

1881

Acte # 8, 8 janvier 1881
oAdélaide Anne Marie TERLONGE,
le 7 janvier 1881, fille légitime de Alexandre TERLONGE et de Marie Elisabeth Florida MAISONNEUVE.

Acte #368, 16 aout 1881
oGeneviève Marie Carmelle Protège BELIARD,
le 15 juillet 1881, fille légitime de Annibal BELIARD et de Thérèse Marguerite Alexandrine TASSY.


1893

Acte # 61, 14 mars 1893
o Rolph Edmond SCHUTT,
le 25 février 1893, fils naturel de Peter Gottlieb Christoph SCHUTT et de Esmeralda DOSKE.

Acte # 137, 30 mai 1893
o Jean Emmanuel Alexis DEETJEN,
le 20 mai 1893, au Cap-Haitien, fils naturel de Raoul Emmanuel Jean DEETJEN et de Marie Anne Altagrace Lufétine BELIARD.



Les Mariages du Cap-Haïtien


X
au Cap-Haitien le 12 juin 1850 d'Etienne dit Evariste LAROCHE, né au Cap âgé de 25 ans, commis, fils légitime d'Henry LAROCHE, spéculateur en denrées du pays et membre du Conseil de l'arrondissement, et feue Virginie CHAUVETTE, avec Marie Grâce BAUFOSSE, née au Dondon âgée de 19 ans, fille légitime de feu François BAUFOSSE et Marie Françoise AUGUSTE.
Acte de naissance de l'époux, inscrit au Cap le 12 aout 1825.
Acte de mariage des parents de l'épouse, inscrit au Cap le 26 mars 1842


X
au Cap-Haitien le 18 juillet 1851 de Jean-Charles dit Thimoléon LAROCHE, né au Cap âgé de 24 ans, spéculateur en denrées du pays, fils légitime d'Henry LAROCHE, membre du Conseil de l'arrondissement, et feue Virginie CHAUVETTE, avec Marie Magdelaine dite Ornélie BAUFOSSE, née au Dondon âgée de 18 ans, fille légitime de feu François BAUFOSSE et Marie Françoise dite Eloise AUGUSTE, marchande.
Acte de naissance de l'époux, inscrit au Cap le 25 juin 1827.
Acte de mariage des parents de l'épouse, inscrit au Cap le 26 mars 1842


X
au Cap-Haitien le 17 décembre 1880 de Jean Jacques Dessalines Cincinnatus LECONTE né à Saint-Michel de l'Attalaye âgé de 26 ans, chef de bureau de la douane du Cap, fils légitime de feu Jean Jacques Dessalines Cinna LECONTE et Florélia RAPHAEL avec Reine Joséphine LAROCHE, née au Cap, âgée de 31 ans et trois mois, épouse divorcée de Pierre Bellaumont DUVIVIER, fille légitime d'Etienne dit Evariste LAROCHE, secrétaire d'État de l'Intérieur et Marie Grâce BEAUFOSSE.
L'acte de naissance de l'épouse a été enregistré au Cap à la date du 6 décembre 1849.






Cincinnatus LECONTE













Les registres de décès du Cap-Haitien

1855

Acte#9
Décès de Archibald Joseph MAC GUFFI, le 4 janvier 1855, à l'age de 2 ans, fils légitime de Archibald MAC GUFFI et de Zeda Marie Anne BERTRAND.




1859

Acte #12
Décès de Marie Jeanne Emilie DEJOIE le 21 janvier 1859, fille légitime de Pierre Telismon DEJOIE, aide de camp du général de division DEJOIE et de la dame Anne Jeanne Octalie HERIVAUX.

Acte #88
Décès de Marguerite BLAIN, le 31 mai 1859 à l'age de 48 ans, fille naturelle de feu James BLAIN et de feue Marie Raphaelle SMITH.

Acte #90
Décès de Joseph BLAIN le 3 juin 1859 à l'age de 42 ans, fils naturel de feu James BLAIN et de feue Marie Raphaelle SMITH.

En l'espace de 4 jours, un frère et une s?ur décèdent, s'agit-il d'une épidémie ? Ces actes nous permettent de compléter les données déjà présentes sur la base de données. James BLAIN et Marie Raphaelle SMITH ont eu également James II BLAIN qui a épousé Alexandrine Marie Louise CARVHALO.



1860

Acte # 151
Déclaration du décès de Virginie CHAUVETTE née à Camp Louise, épouse Henry LAROCHE, domiciliée au Cap, agée de 49 ans, lors de l'événement du 7 mai 1842, fille naturelle de feu Chauvette Dubreuil et de feue Jeannette MÛZA. Déclaration faite par Evariste LAROCHE, commerçant, le 24 septembre 1860.

Acte # 152
Déclaration du décès de Clarisse CHAUVETTE, épouse Sylvain PREZEAU, native de Camp-Louise, fille naturelle de feu Chauvette Dubreuil et de feue Jeannette MÛZA, décédée au Cap, lors de l'événement du 7 mai 1842. Déclaration faite par Evariste LAROCHE, neveu du côté maternel de la défunte.


Les CHAUVET-DUBREUIL

La famille CHAUVET-DUBREUIL était une famille de colons installée dans les environs de Dondon. Les s?urs Virginie et Clarisse Chauvette naissent au Dondon, filles de Chauvette Dubreuil et de Jeannette Mûza. Qui est ce Chauvette Dubreuil ? Est-il lié à la famille CHAUVET-DUBREUIL vivant dans la même localité ?

Nous avons également dans la base de données des archives de Port-au-Prince, un François Joseph Chauvette Dubreuil , général de l'armée, qui est père d'une petite Chauvetine Dubreuil née le 18 septembre 1810. Il a alors 39 ans ce qui le fait naître en 1771. Nous retrouvons également l'acte un François Joseph Chauvette, adjudant général, né au Cap-Haïtien décédé le 16 avril 1813 à Port-au-Prince, fils de Chauvette et de Jeannette ! ! ! Il aurait eu 40 ans lors de son décès ce qui l'aurait fait naître en 1773. François Joseph Chauvette Dubreuil pourrait très bien être le frère de Virginie et de Clarisse Chauvette mais cela reste à vérifier.

L'EVENEMENT


Le Cap-Haïtien d'avant 1842, nous est décrit par John CANDLER dans son BRIEF NOTICES OF HAYTI, publié quelques mois avant le tremblement de terre, comme une ville ayant 27 rues allant d'Est en Ouest, croisées en angle droit par 19 autres allant du Nord au Sud avec des maisons qui avait dû autrefois être magnifiques, à deux ou trois étages. Selon notre auteur, la ville ressemble curieusement à Saint-Pierre de la Martinique. Le rez-de-chaussée de ces maisons est souvent occupé par des boutiques, des entrepôts ou des étables et les étages supérieurs servent de résidence aux familles capoises. Les autorités de la ville de cette période estiment la population à 9.000 personnes.

Le tremblement de terre baptisé «  l'événement » par les Capois frappa le Cap de plein fouet le 7 mai 1842 et réduit en l'espace de quelques minutes cette ville déjà reconstruite plusieurs fois, en un tas de ruines fumantes. Il n'est pas une famille qui ne pleura des parents et on estime que la moitié de la population disparut sous les décombres.

Jean Demesvar DELORME âgé de 11 ans à l'époque écrit dans ses mémoires : " Un bruit sourd, un grondement lointain, lugubre, comme sortant d'un gouffre profond se fait entendre du côté de l'Est. (?) Le bruit sourd grossit. Nous chancelons, mon frère et moi tombons aussi. le mur de la caserne au Nord s'ébranle et tombe presqu'en même temps que nous. (?) Le clocher de la cathédrale que j'avais en face se mit à balancer dans l'air, les cloches sonnant à toute volée en carillon sans rythme, sinistre, un glas horrible. Le clocher s'écroule, les parties hautes les premières. Puis l'église s'abat, et toutes les maisons environnantes, et toutes les maisons que je voyais, et enfin la ville entière. Tout cela avec un bruit sans nom, grondant au milieu d'une buée épaisse sortie des murailles brisées et qui s'épaississant de plus en plus était devenu un nuage noir, lugubre, comme ceux des grosses tempêtes sur mer, et bientôt sillonnée comme eux de lueurs rouges, ardentes agitées en tous les sens. "

Peter Gottlieb BUHROW, jeune négociant allemand du Cap-Haïtien, fut surpris par la catastrophe dans son lit et enseveli sous les décombres de sa maison. Il écrit à ses parents à Hambourg le 15 mai 1842 dans ces termes : « Que d'angoisses et de souffrances terribles ai-je ressenties au cours des 10 heures durant lesquelles j'ai été condamné sous les décombres et les poutres. Mon bras gauche était totalement enfoui et mon corps était coincé sous l'escalier, une grosse roche sur ma poitrine menaçant de me couper le souffle. (?) Il ne perd pas courage et arrive à se dégager peu à peu de cette de cette couche de briques, de roches, de chaux et de tuiles de bois le recouvrant. « Je tombai alors à genoux malgré mes blessures et remerciai le Créateur qui avait permis ma libération. Je ne pouvais plus marcher aussi me mis-je à ramper sur les mains à travers les décombres ne reconnaissant plus rien des lieux où j'avais habité et me retrouvant enfin, sous une table de billard. (?) J'arrivai enfin vers 4 heures du matin au bord de la mer où se trouvait une foule de gens dont certains priaient et d'autres pleuraient ou hurlaient de douleur du fait de leurs graves blessures.(?) La ville est totalement en ruines et ce qui n'a pas été brûlé est pillé. En effet dès le premier jour apparurent des bandits de l'intérieur du pays qui dérobèrent tout ce qu'ils purent trouver puisque l'ordre militaire avait disparu. (?) Avec les tous les cadavres enfouis sous les ruines et la forte chaleur qui règne à cette époque de l'année, nous craignons que la peste ne fasse son apparition. »

1861

Acte # 216
Décès de Alexandre Thimoléon Anténor DUPUY, agé de 31 ans, le 19 septembre 1861, fils naturel de Thimoléon DUPUY et de Liman DENOYER.

Il épousa Nanine DURAND, fille de Joseph DURAND, demi-frère d'Oswald DURAND et de Nela DUVIVIER, fille de Jean-Baptiste DUVIVIER et de Hersile Catherine LAGROUE.

Acte # 170
Décès de Félicia GAUTHIER le 18-4-1861 agée de 2 ans, fille naturelle de Beaubrun GAUTHIER et de Targérie ARNÉ, couturière.


1873

Acte #26
Décès de Jean-Baptiste DUVIVIER, le 28 février 1873, à l'age de 60 ans, commerçant, fils naturel de feus DUVIVIER et Franciette TASSY.


L'ASCENDANCE DE JEAN DEMESVAR DELORME


En lisant la relation du tremblement de terre par Jean Demesvar DELORME, je suis peut-être tombée sur une information assez intéressante. Dans le document, il mentionne deux de ses frères Bellomont et Darbelle, prénoms assez rares mais qui sont ceux également de Bellomont et Darbelle DUVIVIER. Ensuite, il mentionne son beau-père dont il ne cite pas le nom mais précise qu'il est lié à la famille TASSY. Dans les actes de naissance de Pierre Bellaumont DUVIVIER et de Louis Noradin DUVIVIER Hersilie LAGROUE est citée comme la veuve du Maitre DELORME. Jean Demesvar DELORME est vraisemblablement le fils de Hersilie Catherine LAGROUE et d'un Monsieur DELORME. Elle eut ensuite une liaison avec Jean-Baptiste DUVIVIER fils de Franciette TASSY qui lui donna ses autres enfants. Le texte donne également le nom d'un autre de ses frères Anderson, d'une s?ur Edelmonde dont on ne sait lequel des hommes est le père, mais il cite également le dernier-né de sa mère Jules qui est vraisemblablement Jules DUVIVIER.

         Jean-Baptiste DUVIVIER et Hersilie Catherine LAGROUE ont eu :

  • Darbelle DUVIVIER (1835-1891) qui épouse Marie Joseph Naïa RICOUR
  • Bellaumont DUVIVIER (1839-1884) qui épouse Reine-Joséphine LAROCHE
  • Louis Noradin DUVIVIER
  • Marie Louise Nela DUVIVIER épouse de Joseph DURAND
  • Jules DUVIVIER

    Jean-Baptiste DUVIVIER eut de Prospérine PROSPER :

  • Alicia DUVIVIER (1838-1875)


  • Il également un autre fils cité dans l'acte de décès d'Alicia, appelé Duverval, dont ignore le nom de la mère.

    1861

    Acte # 216
    Décès de Alexandre Thimoléon Anténor DUPUY, agé de 31 ans, le 19 septembre 1861, fils naturel de Thimoléon DUPUY et de Liman DENOYER.

    Il épousa Nanine DURAND, fille de Joseph DURAND, demi-frère d'Oswald DURAND et de Nela DUVIVIER, fille de Jean-Baptiste DUVIVIER et de Hersile Catherine LAGROUE.

    Acte # 170
    Décès de Félicia GAUTHIER le 18-4-1861 agée de 2 ans, fille naturelle de Beaubrun GAUTHIER et de Targérie ARNÉ, couturière.


    1873

    Acte #26
    Décès de Jean-Baptiste DUVIVIER, le 28 février 1873, à l'age de 60 ans, commerçant, fils naturel de feus DUVIVIER et Franciette TASSY.


    L'ASCENDANCE DE JEAN DEMESVAR DELORME


    En lisant la relation du tremblement de terre par Jean Demesvar DELORME, je suis peut-être tombée sur une information assez intéressante. Dans le document, il mentionne deux de ses frères Bellomont et Darbelle, prénoms assez rares mais qui sont ceux également de Bellomont et Darbelle DUVIVIER. Ensuite, il mentionne son beau-père dont il ne cite pas le nom mais précise qu'il est lié à la famille TASSY. Dans les actes de naissance de Pierre Bellaumont DUVIVIER et de Louis Noradin DUVIVIER Hersilie LAGROUE est citée comme la veuve du Maitre DELORME. Jean Demesvar DELORME est vraisemblablement le fils de Hersilie Catherine LAGROUE et d'un Monsieur DELORME. Elle eut ensuite une liaison avec Jean-Baptiste DUVIVIER fils de Franciette TASSY qui lui donna ses autres enfants. Le texte donne également le nom d'un autre de ses frères Anderson, d'une s?ur Edelmonde dont on ne sait lequel des hommes est le père, mais il cite également le dernier-né de sa mère Jules qui est vraisemblablement Jules DUVIVIER.

             Jean-Baptiste DUVIVIER et Hersilie Catherine LAGROUE ont eu :

  • Darbelle DUVIVIER (1835-1891) qui épouse Marie Joseph Naïa RICOUR
  • Bellaumont DUVIVIER (1839-1884) qui épouse Reine-Joséphine LAROCHE
  • Louis Noradin DUVIVIER
  • Marie Louise Nela DUVIVIER épouse de Joseph DURAND
  • Jules DUVIVIER

    Jean-Baptiste DUVIVIER eut de Prospérine PROSPER :

  • Alicia DUVIVIER (1838-1875)


  • Il également un autre fils cité dans l'acte de décès d'Alicia, appelé Duverval, dont ignore le nom de la mère.

    Acte #77
    Décès Louise Théophile Lufétine BELIARD le 2 juin 1873 à l'age de 68 ans, fille légitime de feu BELIARD et Aimée RIVIERE. Déclaration de Jean-Baptiste DESROCHE, planteur, neveu de la décédée.


    Acte #111
    Décès de Jean-Louis GAUTHIER à l'age de 55 ans, le 19 juillet 1873, commerçant, fils naturel de feu Louis GAUTHIER et Marie Anne FROUSELLE.



    1875

    Acte # 27
    Décès de Anne Pamela BELIARD le 25 mai 1875 à 56 ans, fille légitime de Cadichon BELIARD et de feue Aimée RIVIERE.

    Acte #100
    Décès de Marie Altagrace Philomène Thérèse Alucia DUVIVIER, le 25 septembre 1875, à l'age de 37 ans, couturière, fille naturelle de feu Jean-Baptiste DUVIVIER et de feue Prospérine PROSPER. Déclaration faite par Duverval DUVIVIER, frère du côté paternel, sellier.



    1876

    Acte # 68
    + Henry LAROCHE père, à 86 ans, spéculateur en denrées, né au Borgne, domicilié au Cap rues St Louis et Vielle Jouaillerie, spéculateur en denrées, fils naturel des feus Henry LAROCHE et Hellène FRANCOIS.

    Henry LAROCHE, bottier du Roi Henry Christophe, fut surnommé « Cadet » par ce dernier, car ils portaient le même prénom. Ce sobriquet lui est resté toute sa vie et il est devenu
     « père Cadet » dans ses vieux jours, trônant à la tête d'un véritable clan. Il a eut à notre connaissance une trentaine d'enfants de 10 femmes différentes, qu'il a tous reconnus, et une soixantaine de petit-enfants



    1877

    Acte # 105
    + Jean-Baptiste Florian DUVIVIER, le 4 mars 1877, 9 ans, fils légitime de Darbelle DUVIVIER et de Marie Joseph Naïa RICOUR.

    Acte # 126
    + Charles DEETJEN, le 26-3-1877, à 27 ans, chef de bureau à la douane, fils naturel de feu Charles DEETJEN et de Mathilda GULLIVER, marchande.

    Acte # 269
    + Henri LAROCHE, le 17-9-1877, à 22 ans, commis négociant, fils légitime de feu, Thimoléon LAROCHE et de feue Ornellie BEAUFOSSE.
    Déclaration faite par Thimoléon LAROCHE, 25 ans, commis négociant et conseiller communal, frère du décédé et Cincinnatus LECONTE, âgé de 22 ans, instituteur

    Acte # 340
    + Emma VASTEY, à 4 ans, fille de Bessières VASTEY et de Octavie MANSSARING (je ne suis pas sûre de l'orthographe)

    1881

    Acte # 167
    + Nicolas Marisé LAROCHE, le 13-6-1881, a l'age de 21 ans et 8 jours, propriétaire, né et domicilié au Cap, fils naturel de feu Henry LAROCHE père et de Laure LANIER

    Acte # 611
    + Hermann SCHUTT, le 28-11-1881, âgé de 2 ans et 2 mois, né à Hambourg, fils légitime de Otto SCHUTT et de Helène.
    Il s'agit d'Hélène BUHROW

    Acte # 656
    + Charles Etienne Roche Gustave Timoléon LAROCHE, le 12-12-1881, âgé de 2 mois et demi, fils légitime de Thimoléon LAROCHE et de Artémise DESROCHES.
    Déclaration faite par Anténor FIRMIN âgé de 31 ans, avocat, et Charles SALNAVE.



    1882

    Acte #156
    Décès de Charles Alexis Joseph DEETJEN, à l'age de 25 ans, commerçant, fils naturel de feu Charles DEETJEN et de Mathilda GULLIVER, marchande de publique.

    Acte #158
    Décès de Estella LECONTE, veuve Jean-Baptiste SAMSON à l'age de 70 ans, fille légitime de feu, Cincinnatus LECONTE et de feue Anne LACHALATTE.

    Combien y-a-t-il eut de Cincinnatus LECONTE ? Dans l'ouvrage de Vergniaud LECONTE, intitulé HENRI CHRISTOPHE DANS L'HISTOIRE D'HAITI l'auteur fait allusion à un Cincinnatus LECONTE qui est nommé chevalier par le Roi Christophe, celui-ci était surintendant de l'administration des théâtres du Roi. A la page, 299, l'auteur cite son père qui s'appelle également « Cincinnatus LECONTE ».

    Nous avons plus loin, ce Jean-Baptiste Cincinnatus LECONTE époux de Marie Louise Alexandrine NOEL qui pourraient être les parents de Vergniaud LECONTE.
    A ma connaissance, Jean-Jacques Dessalines Cincinnatus LECONTE, n'a pas eu d'enfants, il a épousé Reine Joséphine LAROCHE et a élevé ses deux filles, Lucie et Ornellie DUVIVIER comme les siennes.

    Afin de mettre un peu d'ordre dans cet imbroglio, qui a l'arbre généalogique de la famille LECONTE ?


    Acte # 207
    Décès de Paris GAUTHIER, à l'age de 56 ans, le 15-11-1882, fils naturel de feu Pierre GAUTHIER et de feue Clarisse LEBLANC. Déclaration faite le 15-11-1882 par Pierre Ali VERNE agé de 27 ans et par Jérome Adhémar AUGUSTE agé de 24 ans.

    Acte #238
    Décès de Marie Louise Alexandrine NOEL à l'age de 47 ans, le 18 décembre 1882 épouse de Jean-Baptiste Cincinnatus LECONTE, fille légitime de Joseph Masaël Lucien NOEL et de feue Marie Couronne Eléonore GOURGUE.



    1883

    Acte # 38
    Décès de Bonne Appoline WARLOOK, Veuve Thimoléon DEJOIE, le 25 mars 1883, agée de 82 ans, née à Philadelphie, fille légitime de feu WARLOOK et de feue Clémentine CHAUFARD.

    Acte # 54
    + Anne Elisabeth Dieudonnée LECONTE, le 19-10-1883, épouse de Raoul AUGUSTE, âgée de 26 ans et demi, née et domiciliée au Cap.

    Acte #36
    + Veuve Jean-Baptiste DUVIVIER, dans la nuit du 15 au 16 avril 1887, âgée de 78 ans.

    Il s'agit vraisemblablement de Catherine Hersilie LAGROÜE, serait-elle apparentée à ce monsieur LAGROUE, secrétaire et notaire, nommé baron par le Roi Christophe ?

    Acte # 69
    Décès de Jean-Marie Maurice AUGUSTE, le 4 juin 1883, agé de 1 an et 11 mois, fils légitime de Jean Destorel AUGUSTE et de Rosalie VANBRACK.

    Acte # 127
    Décès de Charles Emmanuel DEETJEN, le 12 octobre 1883, agé de 7 ans, fils légitime de Charles DEETJEN et de Joséphine MARTIN, marchande.

    Acte # 166
    Décès de Marie Joseph Elida TERLONGE, épouse Joseph Talleyrand LAROCHE, le 29 décembre 1883 agée de 29 ans.
    Déclaration faite par Cincinnatus LECONTE et Alexandre TERLONGE.

    Joseph Talleyrand LAROCHE est né le 20 décembre 1854 au Cap-Haitien. Il est le fils de Henry « Cadet » LAROCHE et de Laure LANIER et a été reconnu par son père par un acte datant du 3 février 1857. Il épouse Elida TERLONGE, ils ont deux enfants, Victor et Maria. Partisan de Boyer BAZELAIS, il fait partie de l'expédition de Miragôane. Il est tué avec son frère Toussaint LAROCHE, le 8 janvier 1884.






    Joseph Talleyrand LAROCHE
    Photo prise à Kingston en 1882













    1884

    Acte #7
    Décès de Eglancia PARET, le 25-11-1884, agée de 36 ans, épouse Lario LANOIX.

    Acte # 13
    Décès de Eleonore BOBO le 3 mars 1884, fille naturelle de feu Présent BOBO et de Eloisine HYPPOLITE.

    Acte # 52
    Décès de Cincinnatus LECONTE, à l'age 47 ans le 27 juillet 1884, commis négociant, fils de feu Valcour LECONTE.

    Acte #57
    Décès de Anne-Cécile PETIGNY, le 17 septembre 1884, agée de 8 mois, fille naturelle de Joseph Féligny PETIGNY et de feue Aricie LATORTUE.

    Acte # 83
    Décès de Pagès BLAIN, le 7 novembre 1884, agé de 37 ans, fils naturel de Sylvestre BLAIN et de Arricy MONTHENOR.

    Acte #91
    + Béatrix JOSEPH veuve Jean-Louis DUGUE le 9 juillet 1884, âgée de 108 ans, née et domiciliée au Cap, fille des feux époux JOSEPH.
    Déclaration faite le 9 juillet 1884 par Périclès DUGUE âgé de 31 ans et demi, petit-fils de la décédée et Auguste ALBERT, instituteur

    Acte # 146
    + de Rophilier LAROCHE le 7-11-1884 à 5h du matin, propriétaire âgé de 39 ans et demi, fils naturel de feu Henry LAROCHE père et de feue Améthysthe VASTEY.
    déclaration même jour par Edmond LAROCHE, commerçant, neveu du décédé et Charles LEROY, 24 ans, commerçant



    1894

    Acte # 150
    Décès de Marie Claire Zantucia LECONTE, agée de 37 ans, le 29 novembre 1894, fille naturelle de Cinna LECONTE et de Florilia
    Il s'agit de la s?ur de Cincinnatus LECONTE, celui qui fut président de la République.



    1897

    Acte # 1
    + Marie Joseph Justine Georgina BASTIEN, le 1-1-1897 épouse Edgard LAROCHE, âgée de 28 ans, couturière, née et domiciliée au Cap-Haitien, fille naturelle de Tharnasse BASTIEN et de Elida DESPEROUX.

    Acte# 29
    + Elide LAROCHE, épouse Albaret LAROCHE, le 17 février 1897, à 33 ans, fille légitime de Henry LAROCHE, propriétaire domicilié au Cap et de feue Elida BACKER.
    Décédée à la maison de son père Rue du Hasard.

    Acte # 110
    + Bertrand LAROCHE, à 11h30 du matin, le 4-8-1897, âgé de 32 ans, spéculateur en denrées, fils naturel de Madame GONEL, repasseuse, domicilié en cette ville dans maison sise Rue Royale et rue du Hasard
    Sa mère est en fait Lisettine FRANCOIS et son père, Henry LAROCHE père. Ils ont eu également Euzélie LAROCHE, mère de Joseph Lemercier LAROCHE, mort sur le Titanic.






    Bertrand Laroche



















    BIBLIOGRAPHIE

    Registres d'état civil du Cap-Haïtien
    L'Illusion Héroique de Marc PEAN
    Letter de Peter Gottlieb BUHROW relatant le tremblement de terre de 1842
    Henry Christophe dans l'histoire d'Haïti de Vergniaud LECONTE
    Brief notices of Hayti de Joseph CANDLER
    Les mémoires de Jean Demesvar Delorme

    Grandes lignes de l'Histoire de l'État civil en France.

    Les grandes ordonnances royales. La codification progressive de l'état civil apparaît avec les grandes ordonnances consacrées à l'organisation de la justice. C'est dans celle de Villers-Cotterêts du 15 août 1539, appelée parfois la « Guillelmine » du nom du chancelier Guillaume Poyet, que seront promulguées les premières instructions gouvernementales sur l'état civil. L'article 51 prévoit la tenue de registres de baptêmes « qui contiendront le temps et l'heure de la nativité ». L'article 53 prescrit que « les curés seront tenus mettre lesdicts registres par chacun an devers le greffe ». Outre ce souci de précision et de conservation, cette ordonnance est remarquable en ce sens que, décrétant que les nouveaux-nés seront déclarés sous le nom de leur père, elle va instituer la pérennité des patronymes. Cependant, son application allait être des plus médiocres, malgré les compléments apportés par le Concile de Trente (1545-1563) qui fait obligation de mentionner dans les actes de baptêmes les noms des parrains.

    C'est seulement à partir d'Henri III et de l'ordonnance de Blois rendue en mai 1579 que les curés tiennent régulièrement les registres de sépultures pour éviter le recours à la preuve par témoins en justice, et de registres de mariages pour lutter contre les unions clandestines. Du XVI e siècle à la Première Guerre mondiale, les légitimations sont contenues dans le corps même de l'acte. La grande majorité des registres paroissiaux remonte au XVIIe siècle.

    La négligence mise par les curés à la rédaction des actes et à la conservation des registres amènera le pouvoir royal à prendre d'autres mesures. L'ordonnance de Saint-Germain d'avril 1667, appelée souvent « code Louis », prescrit d'une part la tenue des registres en double exemplaire, et le dépôt du second au greffe du bailliage ou de la sénéchaussée, donc à une institution non pas ecclésiastique mais civile. Elle s'attache d'autre part à uniformiser la rédaction des actes. Ainsi, les baptêmes doivent indiquer le jour de la naissance, le prénom de l'enfant, le nom des parents et celui des parrain et marraine; les actes de mariage, les noms, prénoms, professions et domiciles des époux, les noms des parents, des quatre témoins et leur degré de parenté. Les actes de sépulture, établis en présence de deux témoins ou amis, doivent faire mention du jour du décès. Cette volonté de réglementation se retrouve dans la création, en octobre 1691, D'offices de greffiers, gardes et conservateurs des registres. Des formulaires sont remis aux prêtres dans un souci d'uniformité.

    Cependant, le premier texte officiel entièrement consacré à l'état civil est la déclaration royale du 9 avril 1736, reprenant et précisant les textes antérieurs. Ainsi le roi enjoint-il de tenir les registres en deux minutes, signées chacune par les parties. Auparavant, malgré des directives répétées, les curés omettaient souvent la tenue du deuxième exemplaire. Tous les actes doivent être inscrits à la suite, sans blanc. Cette déclaration, qui revient de façon sur la manière de rédiger les actes, est à l'origine même de l'état civil. Des lors, les registres de catholicité seront toujours tenus en deux exemplaires et le double régulièrement versé au greffe.

    Source : Pierre Nicolas. «  Histoire de l'état civil ». La généalogie, histoire et pratique (sous la direction de Joseph Valynseele). Larousse, Histoire. Larousse 1991.

    Du notariat de Saint-Domingue.

    La Table alphabétique des notaires de Saint-Domingue par paroisses retient 32 notaires en exercice au Cap. Le plus ancien registre remonte en l'année1755. Deux registres vont jusqu'en l'An XI (notaires : Compigny, Jean-Louis Michel).

    Source : Notariat de Saint-Domingue, Archives françaises d'Outre-Mer, Aix-en-.Provence.